Les métiers du médico-social : sens de notre civilisation


LES TENSIONS DE RÔLE DANS LE SECTEUR MÉDICO-SOCIAL : 

UNE ÉPOQUE OU UNE SITUATION ?

 

Dans le champ médico-social, que ce soit « avant COVID » ou actuellement, les contenus des obligations, des adaptations ou encore des anticipations, sont trop souvent peu intégrés au niveau des exigences imposées. Les constats,  pour essentiels,  relèvent d’un absentéisme frôlant l’abyssal, de conflits sociaux en grand nombre avec son lot de grèves, de démissions, de  ruptures conventionnelles ou encore de licenciements. Mon regard d’ancien Dg du secteur et de manager de transition, plus que jamais disponible pour la transmission, m’amène à quelques réflexions et propositions. Rien de révolutionnaire mais une volonté de partager. 

 

S’agissant du terme « management » :

-        Il ne s’agit pas d’en reprendre sa définition. Il est question de souligner l’importance consistant à s’appuyer sur les compétences comportementales en tout premier lieu 

-        Celles-ci se trouvent contenues dans le domaine du cognitif, notamment par une organisation territoriale, forte des apports mutualisés et solidaires. Il est fondateur de ne pas uniquement relever le manque d’effectifs ou de moyens financiers, mais bien d’associer les ressources afférentes 

-        Par ailleurs la résilience des personnes accueillies doit être « modélisante » auprès des professionnels. Là aussi, il s’agit de valoriser les compétences comportementales de ces derniers, voire de leurs représentants au sein des instances, pour conforter la juste attitude, faite d’humilité et de bienveillance..

 

S’agissant des « incontournables » pour la mise en œuvre professionnelle :

-        Le projet d’établissement, corolaire du projet associatif, doit apporter les modalités de pilotage partagé et de calendrier des évaluations. Celles-ci doivent être planifiées, en nombre suffisant, pour souligner l’adaptation nécessaire quant aux besoins, aux choix et décisions. Ce projet d’établissement est un élément sans cesse échangé avec tous les acteurs concernés. Il s’agit de la responsabilisation concertée et acceptée. Selon la dynamique soulignée depuis le projet associatif, les services centraux du siège et le Bureau de l’association, sont les garants des décisions territoriales 

-        Les relations humaines invitent à particulièrement renforcer ce point fondamental.. Cela avant celui des ressources, qui ne pourront être efficientes qu’à partir de la qualité des efforts et valorisations, additionnés dans un climat convivial 

-        L’EPRD et le CPOM associé, permettent d’activer d’autres ressources financières que celles des seuls apports institutionnels. Des accords partenariaux ou encore des valorisations d’actifs immatériels, pourront impacter les moyens à destination des divers besoins. C’est alors en termes de gestion des risques qu’il faut se projeter de manière complémentaire. L’évaluation doit  alors s’établir par divers questionnements, jusqu’à ceux produits par des supports connus et reconnus en termes de mesures qualitatives 

-        Les « forces territoriales » sont aisément repérables quand, d’autant, des réunions permettent de se connaître. Mais cette phase doit être l’occasion de dépasser les rencontres de direction par celles des personnes accueillies, via les représentants des CVS et des équipes professionnelles, afin d’optimiser les moyens par la construction d’un organe commun. 

 

S’agissant des possibles insatisfactions relevant des prestations ou/et services auprès des personnes accueillies ou de leurs familles :

-        Le référentiel propre au type d’établissement médico-social est un document important. Il n’en reste pas moins anachronique. Ce sont les évaluations permanentes, établies depuis l’actualisation des besoins et des moyens, qui sont les plus constructives. Elles ont également l’avantage de préparer les échéances à suivre des évaluations internes et externes 

-        L’honnêteté intellectuelle, qui conforte cette valeur des relations humaines, est nourrie d’apports relevant « du savoir ou non savoir ». En cela, des questionnaires aux temps thématiques pendant les CVS, il est d’usage de réunir cette instance 1 fois par mois, 10 mois sur 12. La conséquence positive reste de satisfaire aux conditions de réflexion, d’échange contradictoire ou d’étude, pour obtenir le résultat suffisamment étayé qui mènera à la conclusion solidaire

-        Le traitement des réclamations est inspiré de la Charte des Droits et Devoirs des personnes accueillies. Là aussi, dépassons le seul point d’obligation pour ne pas répondre au contenu repris dans le cahier « navette ». Il est constructif de rapporter un problème et sa solution au degré jurisprudentiel et d’en souligner le repère par un mode opérationnel. Ce caractère différencié et riche d’apports professionnels, est validé dans un ouvrage émanant du Ministère, à savoir « le guide méthodologique des plaintes et réclamations dans les ESSMS ».. L’insatisfaction est une ressource et non une sanction, à condition d’être appréhendée en transparence et de façon partagée.

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